|
CHIFFALO 1
|
||||||||
"Il n'a pas voulu que les gens, qui ont "fait" Chiffalo, sombrent, injustement, à jamais dans l'oubli."
Autres pages 2
3 4 5
6 7 8
Une chronique:MA SAINTOUNE |
|||||||||
![]() |
|||||||||
![]() |
|
ADIEU
CHIFFALO |
---|
![]() |
" Il n'a pas voulu que les gens, qui ont "fait" Chiffalo, sombrent, injustement, à jamais dans l'oubli." Situé à 47 kilomètres à l'ouest d'Alger, Chiffalo est un petit village de pêcheurs qui compte une centaine d'habitations dressées en bordure de la côte turquoise.On y accède par une petite route qui descend de la nationale reliant Alger à Tipaza. |
![]() |
|
|
Pour expliquer leur présence en terre étrangère, il faut remonter au siècle dernier, au début de la colonisation de l'Algérie, quand, à la demande du gouvernement français, arrivèrent les premiers européens, tels leurs aïeux et d'autres nationalités diverses, comme l'espagnol, l'allemand ou le maltais. Il y vinrent aussi des juifs.
Ce n'est qu'en 1889, grâce à une loi sur la nationalisation des étrangers, qu'ils obtinrent la nationalité française.
Des ressortissants français firent également partie de ces nombreuses expéditions. Parmi eux, des condamnés de droit commun qui bénéficièrent d'une remise de peine pour services rendus à la nation.
Laissant derrière eux, sans regret, un passé qui ne fut pas souvent favorable à leur bonheur, et abandonnant, en revanche, non sans amertume, leurs villages de Sicile, Céfalu, Partinico, Isola Delle Femmine, Casteldaccia, Capaci, nombreux furent ces enfants de l'Italie du sud à venir s'établir sur une terre inconnue, une terre encore à l'état sauvage qu'ils allaient découvrir au travers d'une aventure bâtie sur l'espoir de vivre un avenir meilleur.
Habité par des familles de pêcheurs siciliens originaires de Cefalù, un village situé près de Palerme, Chiffalo, déformation française du nom originel, n'était pas de ces villages cossus qui essaimaient l'Algérie coloniale. «Les Italiens étaient des gens modestes, pauvres par rapport aux français, leurs maisons étaient tout aussi modestes et n'avaient rien à voir avec les belles villas de Tefeschoun
(Source Le temps d'Algérie)Site à Visiter : www.procida-family.com
Un courage sans limite et, pour certains, une volonté farouche de vaincre la misère, facilitèrent l'entreprise de ces audacieux pionniers.
Ni richesse, ni bonheur ne vinrent au début apporter à ces premiers chiffalotains, l'oubli à leur dépaysement. Seule, la rudesse d'un travail quotidien était au programme de leur vie nouvelle.
A force de persévérance, ils réussirent à aboutir à la valorisation de terres jamais exploitées jusqu'alors par l'homme.
Quand ils entreprirent la construction en dur de leurs habitations, cela leur fut naturel de se référer à l'architecture sicilienne, où les toitures-terrasses et les larges et longs balcons en font la particularité. Les maisons furent naturellement implantées tout près de la mer, l'élément naturel qui savait se montrer certaines fois très généreux.
Mais, parfois la mer savait aussi se montrer menaçante et apporter la désolation, voire le malheur. De cela, les pêcheurs en étaient parfaitement conscients, c'est pourquoi, pour préserver leur gagne-pain, leur long lamparo, ils avaient réalisé assez rapidement le port afin de les protéger de la colère des flots, lorsque Chiffalo revêtait ses couleurs d'hiver
![]() ![]() |
Avant
la venue des français, il y avait certes des marins parmi les autochtones,
mais sous la Régence, beaucoup allaient en mer plus pour la piraterie
que pour pratiquer la pêche. -------Il est certain que la présence sur
les côtes algériennes de baies sommairement protégées des vents dominants
ainsi que le manque de ports, peuvent expliquer l'absence de tradition
maritime et d'attachement des populations locales aux métiers de la
mer. -------Bien avant 1830, des pêcheurs venus du pourtour méditerranéen,
principalement d'Italie, fréquentaient déjà la côte algérienne. Des
bateaux Sardes, Napolitains, Toscans, Siciliens venaient nombreux pêcher
sur le littoral, surtout à l'Est d'Alger sur des sites bien connus de
ces marins pêcheurs, y compris les nouveaux bancs de coraux près de
la frontière tunisienne...
Le mélange des odeurs de poisson frais et d'huile frite caractérisait l'approche de la coopérative sardinière de Bou-Haroun, dont le directeur réunissait tous les ans l'ensemble des membres du personnel avec leurs enfants. Il en était de même dans le village voisin de Chiffalo où toute la population ou presque était au service de l'usine de conditionnement des sardines, qui portait comme un drapeau en grosses lettres sur le toit, le nom de son créateur : PAPA FALCONE ! Source L'echo de Jijel |
En dépit des événements qui avaient commencé à embraser l'Algérie, leur coexistence avec les Européens ne semblait pas compromise.
![]() |
![]() |
![]() |
|
![]() |
|
![]() |
![]() |
![]() |
Procession en mer en l'honneur de la Vierge
Marie (Notre Dame de La mer) dans les années 60
IMAGES COLORISEES
Reproduction des textes ou images autorisée à condition d’en indiquer la source.
Joane
de Céfalu
a abandonné son village natal, lors de l'indépendance de l'Algérie,
à l'âge de 12 ans. Il n'a pas voulu que les gens, qui ont "fait" Chiffalo, sombrent, injustement, à jamais dans l'oubli. Dans son premier livre, il leur rend hommage en faisant évoluer ses personnages dans un climat typiquement " pied-noir " agrémenté d'un parfum sicilien. |
Son
objectif : Faire revivre ses personnages
dans un film mélo-dramatique en deux parties, associant, dans
la première, l'Algérie et la Sicile.
(La seconde partie concerne la suite d'Adieu Chiffalo qui n'a pas encore
été publiée)
|
Cette page est la votre !
A l'heure du vacillement de notre
mémoire, comme pour rétablir aussi une vérité
mise à mal, notre devoir est de léguer,
tel un manuel d'histoire, notre passé à l'avenir de nos enfants.
Aussi, témoignages et photographies seront les bienvenues sur ce site
Honore du coeur ton père et ta mère, ils te donnent la vie,
bien sûr, parfois un héritage financier, mais toujours la mémoire.
Un trésor ! car leur passé sera le nord dans ta vie et le sud pour tes enfants
!
Aussi, n'hésite pas à entretenir la "commune-union" avec les aînés.
F-J Lucca
"Nous ne revendiquons
pas un passé colonial, nous pleurons notre terre, nos racines"
L'EXODE
Photos/Dromigny | |
Geneawiki
(Habitants de Chiffalo) |
http://www.ecpad.fr/la-france-est-ici-mai-juin-1958 |