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LE SABLE CAMELEON, premier volet de l'histoire, nouvelle version d'Adieu Chiffalo, enrichie de détails ou de faits inédits, dévoile la destinée d'un petit village de pêcheurs d'Algérie, d'origine sicilienne, à l'ambiance "pagnolesque", qui va vivre les épisodes de la décolonisation, d'abord d'une manière éloignée, puis selon une intonation plus palpable.
L'auteur n'y raconte pas la guerre. Il s'en sert simplement comme décor ou repères de son histoire, une histoire pleine de naïveté, de pureté aussi, au reflet d'un amour pudique entre deux jeunes enfants, lesquels vont traverser l'évènement jusqu'à ce que l'exode ne les sépare.L'histoire révélée dèjà dans Adieu Chiffalo a failli être adaptée à l'écran.
CHIFFALO L'odeur de ma rue est indescriptible, précisément je pourrais l'écrire sans fin... Elle a des couleurs, meme quand il fait noir, ses habitants lui donne un doux gout d'espoir.Quand le soleil l'éclaire, c'est mon coeur qu'il réjouit.Ses milles et une beautés sont gravées dans ma mémoire....ma mémoire....C'est une boite a couleur, pleines de réjouissances ,elle a choisit ma rue car c'est elle que j'ai foulé.Les odeurs s'y mêlent, comme les cris de joie, mes oreilles me révèlent les bonheurs d'autrefois.Quand ma rue me cachait de la mer qui tanguait.Quand je l'ai laissée pour ne plus la retrouver pareille a celle de ma boite a couleur.Je l'ai dessinée, la poussière qui tournait,sous le sirocco de juin,sous l'Alizée de juillet. Les étreintes maternelles, les plats délicieux, mon jeune age mes yeux, sous le vol d'hirondelles.Mais quelle sincérité, dans toutes ses formes, dans les paroles de ce vieil homme, qui observait ma rue.Quel sourire j'arborais, quels feux dans mes yeux, ces illuminations les rendait si heureux.Ma rue je l'ai quittée, si jeune et si naive, et quand je l'ai revu,elle ne m'a pas reconnue. Autrefois c'est hier, et puis hier c'est loin. Loin comme cet horizon que dessine la mer. Ma foi est restée, les odeurs épicées n'ont jamais quittée les mains de ma grand mere. J'ai refoulé la terre, j'ai carressé les murs, et mes larmes de bonheur se sont fondues au murmures..de ma rue. Moi je te dis à bientôt, Insh Allah ..(Source http://meri-aime.skyrock.com/)
PRINTEMPS 1958 (Source http://www.seybouse.info/seybouse/infos_diverses/mise_a_jour/maj73.html)
Les loggias des appartements qui bordent le Forum, sont, aussi, pleines à craquer. Chacun a invité un ami, un cousin, un frère à participer à cette immense fête. Ils sont aux premières loges pour distinguer sur les banderoles d'où vient toute cette population : Ici, le quartier d'Hydra est rassemblé ; là, c'est carrément le village d'Oued-el-Alleug qui est venu apporter son soutien aux militaires. Les vieux Indigènes enturbannés arborent fièrement sur leur poitrine les médailles gagnées avec leur sang durant les deux Guerres Mondiales. Là-bas, tout près des barrières, les Anciens Combattants de Chiffalo et Castiglione ont réussi à se frayer un passage, et chantent " Les Africains " en soulevant, le plus haut possible, le drapeau Français. Les plates-bandes et les massifs floraux, tous les piliers, toutes les rambardes, toutes les rampes, tous les arbres sont pris d'assaut. On cherche un passage, on joue des coudes. On s'infiltre dans toute cette foule qui nous avale. On se marche sur les pieds, mais on s'en moque, on est heureux, là, tous ensemble.Le verre d'anisette bu à Chiffalo (Voir par ailleurs LA MEMOIRE DE L'HISTOIRE)
Oh combien je vous comprend tous "pieds-noirs" je n'étais qu'un militaire comme tant d'autres et j'ai été reçu dans des familles aussi bien d'un coté que de l'autre mais souvent modeste dans des petites villes ou carrément village du coté de Blida sud sud-Ouest à Atatba par exemple et toujours reçu avec amitiés et gentillesse . Quelle désillusion fût la votre à votre retour en France , j'étais honteux du comportement de mes compatriotes à ce moment là , il faut dire que j'étais plutôt du coté et avec les "pieds-noirs" mon régiment aussi , du coup nous avons passés pour des félons et je n'ai jamais digéré ce passage de ma vie mais sachez que je ne suis pas le seul à penser comme ça . Avec toute mon amitié bien sincère si j'osais je dirai avec un peu de cémia et un verre d'anisette comme celle bu à Chiffalo avec "Papa Falcone" , que la mer était belle !(jaspernac)